L’humanité, la culture, la religion, la gloire, toutes ces notions ne sont que des constructions. Des concepts qui n’existent que dans la psyché humaine. À l’instar des biens matériels, elles n’ont aucune valeur intrinsèque. La seule valeur que ces choses possèdent réside dans leur capacité à maintenir en vie la conscience. La destruction de ces éléments est parfaitement justifiable, tant qu’elle permet de sauver davantage de vies que celles qu’elle pourrait sacrifier.
Les Hommes glorifient l’humanité pour flatter leur propre ego, ils exaltent leur culture par égoïsme, ils vénèrent leur dieu pour nourrir leur propre vanité, et ils célèbrent les sacrifices d’autrui pour renforcer leur estime de soi. Tout n’est qu’un ensemble de mécanismes. Ces concepts n’ont pas de valeur en eux-mêmes. Notre système de morale doit sans cesse être justifié par ces constructions. En observant ceux qui sont dits ‘vertueux’, nous nous rassurons sur nous-mêmes, nous nous accrochons désespérément à ces figures. Nous multiplions les parallèles entre eux et nous, nous convainquant que ces valeurs sont bonnes, qu’elles méritent d’être imitées. Sous prétexte de moralité, nous stimulons nos émotions, les nourrissant de cette vertueuse gloire pour nous dire à quel point nous sommes grands.

Par l’humanité, nous méprisons les animaux ; par la culture et la religion, nous méprisons les autres. Ces vertus créent de la fierté, et par la fierté, nous engendrons de l’hypocrisie. En attribuant une valeur à ces choses au-delà de leur capacité à préserver la vie consciente, nous créons des obstacles à cet objectif essentiel. Il n’y a rien de plus honteux, monstrueux et répugnant que de voir la vie consciente massacrée au nom d’une fierté inutile, une fierté qui ne répond même pas à une nécessité. Et le pire, peut-être, est de voir des Hommes se pavaner, célébrer ces événements, et se glorifier d’avoir triomphé dans un conflit absurde, dépourvu de sens et d’utilité. Encore et encore, sans jamais douter une seule seconde, trop meurtris par cette guerre pour ne pas s’accrocher à ce qu’ils peuvent.
Un conflit entre deux individus, luttant chacun pour leur survie, qui aboutit à la mort de l’un d’eux, peut se comprendre. Mais cela doit toujours être déploré, et reconnu comme un événement guidé uniquement par la nécessité absolue. Mais la mort de millions au nom de la fierté ? La mort de millions au nom des intérêts d’un État qui ne cherche que l’intérêt de ceux qui le dirigent ? Et que, tout au long de ce processus, certains fassent de cette violence une fierté ? Il n’y a là rien d’acceptable.

Pourtant, tous les États célèbrent la violence et la mort, ou du moins, celle qui a permis d’instaurer leur idéologie, naturellement considérée comme la meilleure. La France vante la gloire de la Révolution française, nous rappelant sans cesse combien nous devons être reconnaissants envers ceux qui sont morts pour en assurer le succès, ceux qui ont sacrifié leur vie pour ce qu’ils considéraient comme logique et raisonnable. La Chine glorifie tous ceux qui ont péri pour l’instauration du communisme et pour la prétendue libération de milliers de vies. Des mensonges bâtis sur des mensonges. L’État, quelle que soit sa forme ou sa direction, poursuit toujours le même objectif : la croissance. Le confort des individus est toujours secondaire et n’est garanti que dans la mesure où il favorise cette croissance.
Il ne faut jamais faire plus que de reconnaître les actions et les faits ; jamais, en aucun cas, les célébrer. L’humanité, la culture, la religion, la gloire ne doivent pas avoir de valeur, car si elles en acquièrent, elles seront utilisées comme prétexte pour justifier la mort, la violence et la fierté. Accorder de la valeur à ces concepts ne sert qu’à diviser et à classer les Hommes. Ce n’est qu’en détruisant ces notions que nous pourrons envisager une humanité unie, rationnelle, et capable de garantir la survie du plus grand nombre de consciences possibles.

By Tyméo ACHTE

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